Au Sahel, le climat semi-aride chaud est marqué par l’alternance entre une courte saison pluvieuse aux précipitations très variables et une longue saison chaude et sèche. Les sols sont généralement pauvres en matière organique et fragiles. Pourtant les populations sahéliennes, majoritairement rurales, ont su adapter leurs modes de production à ces contraintes; ils reposent principalement sur l’agriculture pluviale et l’élevage transhumant. Ces modes de production sont aujourd’hui menacés du fait de l’accroissement démographique, combiné aux effets des changements climatiques,ces derniers se manifestant notamment par des sécheresses répétées. En conséquence, les pratiques agricoles et d’élevage s’intensifient, la déforestation s’accélère et l’utilisation des ressources en eau augmente. La pression s’accroît aussi sur les terres: les agriculteurs défrichent de nouvelles parcelles, les éleveurs sont contraints de modifier leurs calendriers et circuits de transhumance pour trouver de l’eau et des pâturages. Depuis de nombreuses années cette situation génère des conflits fonciers au sein des populations sahéliennes.Les pays sahélienstententd’yfaire face en mettant en place des systèmesde gestion des conflits fonciers.