Enjeu de multiples débats et conflits, objet de multiples réformes législatives et/ou réglementaires, le « Foncier », depuis quelques années, avait ensuite un peu été mis de côté, notamment dans le cadre des projets financés par l’extérieur. Cette attitude était dictée par l’extrême difficulté d’aborder efficacement le sujet et surtout, d’obtenir des résultats, du moins conformément aux attentes les plus classiques du Nord, largement fondées sur l’établissement d’un droit de propriété, individualisé, formalisé. Cette situation a progressivement évolué, et l’on constate depuis quelque temps le retour du Foncier. Cette démarche a été largement pervertie par les confusions opérées à l’occasion d’interventions de non spécialistes de la question, ni même des règles juridiques, qui, compte tenu d’autres expériences et formations, ont pensé pouvoir apporter une contribution au sujet. Sans vouloir constituer un monopole pour le juriste spécialisé, il s’agit simplement de rappeler que chaque spécialité a ses exigences, ses techniques, son vocabulaire. Si chacun peut souhaiter, à juste titre, apporter sa pierre à l’édifice, notamment en termes de compréhension des milieux et des situations, il faut aussi savoir mesurer les limites d’un exercice qui a eu pour effet de justifier de multiples fausses interprétations de vocabulaire et donc de concepts juridiques.