Les nombreux travaux théoriques et empiriques développés en économie de la question foncière cesdernières décennies mettent l’accent sur les droits de propriété et leur évolution, sur les contratsagraires, sur l’émergence des marchés fonciers et les politiques foncières (de Janvry et al., 2001).L’attention se focalise sur l’incidence, en termes d’efficience et d’équité, des évolutions en cours etdes politiques foncières. Dans le contexte africain, l’attention se porte sur les effets del’individualisation et de la marchandisation des droits fonciers “coutumiers”. La reconnaissance du faitque l’efficience ne suppose pas systématiquement le droit d’aliéner (de Janvry et al., 2001 ; Ostrom,2001) et des limites des politiques publiques de titrage foncier, constituent des résultats marquants desefforts de recherche de ces dernières années. Le caractère évolutif des systèmes fonciers africain estreconnu et, l’évolution en cours allant “dans la bonne direction” (individualisation, marchandisation),l’enjeu essentiel est d’élaborer des approches gradualistes, de passer du paradigme de “substitution”(de droits de propriété individuels aux droits coutumiers) au paradigme “d’adaptation” (des droitscoutumiers) (Bruce et al., 1994).