Le Cameroun, pays de l’Afrique Centrale peuplé d’environ 17 millions d’habitants, a longtemps pratiqué une gestion des terres basée sur ses traditions séculaires. Les colonisations successives lui ont chacune légué ses pratiques foncières. C’est ainsi qu’après l’Allemagne, la France et l’Angleterre ont imposé chacune dans la zone qu’elle occupait une législation foncière qui tranche avec les us et coutumes des populations qui dès lors opposent une certaine résistance à sa mise en application. L’évolution politique du pays l’amène en 1974 à mettre en place une législation qui est une synthèse entre les règles coutumières de gestion des terres et les principes hérités des colonisations successives. Cette réforme fondamentale connaît un succès mitigé à cause de l’absence d’un cadastre d’une part, et d’une pénurie de personnel compétent chargé de sa mise en application d’autre part. L’Etat camerounais, qui s’est doté d’un département chargé des problèmes fonciers, mène actuellement des réflexions pour adapter les textes régissant le foncier aux évolutions du monde.